C'est pas si sample

C'est tout à fait par hasard que je suis tombé aujourd'hui sur Parov Stelar. A la recherche d'un nouveau logiciel pour sampler (je fais de la MAO), je tombe sur la compilation "The Art of sampling" de Parov Stelar. L'écoute du morceau "All night" se présenta d'emblée comme un véritable coup de coeur. Une instru étonnante : des samples bien choisis couplés à des cuivres, c'est frais, vivifiant, le tout sur un rythme obsédant, péchu, bien swing. Après quelques recherches je découvris que ce titre est issu de l'album "The Princess", album que je m'empressai donc d'écouter...
10... 10... 10... Ce début d'album approche la perfection (et une entrée en matière folle, avec le somptueux "Milla's dream" entêtant au possible, un régal de douceur avant la tempête). Ca démarre vraiment sur les chapeaux de roue. De l'electro-swing aux relents de downtempo/trip-hop. Des voix féminines bien placées. C'est que ça sentait vraiment le 10. Une irrésistible envie de danser s'emparait de moi. Le rythme s'impose viscéralement et offre un plaisir primitif sans que les mélomanes ne soient pourtant lésés. Après un coup d'oeil sur la page Lastfm de Parov Stelar, je fus agréablement surpris : il passe aux Eurocks un des jours où j'ai décidé d'y aller ! NOEL ! NOEL ! C'est la promesse d'un moment d'extase, possédé par les basses omniprésentes, un peu plus voué à ce rythme qui m'affole.
La seconde partie du premier CD est plus lente, plus mélancolique, avec des passages pianistiques aux mélodies surchargées d'émotions (comme dans le magnifique Requiem for Annie). Un côté trip-hop comme j'aime. C'est tout aussi délicieux. Mais après avoir eu les membres emplis d'une énergie surabondante, voilà que le trip redescend, l'esprit bercé par une tristesse sonore martelée par un rythme toujours aussi prononcé.
10... Mais alors, oui, pourquoi 8 et pas 10 au final ? C'est que le tout s'affaiblit. Le premier CD fini, c'est avec un grand empressement que je lançai le second. Et là, déception de chez déception malgré quelques très bonnes surprises (comme l'extraordinaire "Booty swing"). J'ai trouvé le tout moins percutant, plus "banal" si on peut dire, en enchaînant les "ouais bof". Je ne dis pas que c'est nul, non, mais pas à la hauteur du premier disque. J'ai trouvé le tout beaucoup plus superficiel, les samples moins pertinents, l'âme n'est plus là. Et c'est dommage ! Pour le reste on n'est pas loin du chef-d'oeuvre...
A écouter de toute urgence, surtout pour le premier disque, comme vous l'aurez compris.