Cet album me rend nostalgique des anciens titres, non qu'il soit loupé, loin de là, mais ça change définitivement la façon d'aborder Muse.
En effet, nous avons face à nous un concept album, un album unis, réalisé de façon synthétisée visant à définir un univers bien précis. Pour les pauvres auditeurs de radio habitués à écouter des titres et pour qui un album doit être le best-of de session studio où l'on garde les 15 meilleurs titres sur 40, cet album peut donc être une déception. Et oui, car on a omis de faire de "gros titre de la mort que tue", enfin on dirait surtout que Muse se fiche de faire des tubes là.
Pourtant ils sont là, force est de constater que Uprising et Unnatural Selection sont des titres forts, qui touchent et restent en tête.
Certes, les 3 dernières pistes sont particulièrement conceptuelles, et pour être tout à fait honnêtes, celles que j'ai le moins aimé, certes on regrette que ça s'arrête déjà et on désirait une suite à Exogenesis part3, pourtant le morceau a été ainsi fait, l'album conçu ainsi. Si il avait été différent, il n'aurait pas été vrais.
Je suis impressionné de la mauvaise foi de certain, qui pensent que les anciens albums étaient supérieur à celui là, peut être plus facile à écouter, peut être plus rock, mais pas meilleure en terme de conception pure. Un album n'est pas qu'une suite de chansons, c'est un tout, une unification artistiques de différents témoignages éphémères d'un univers. Il faut travailler l'album comme une sur-composition. En ces termes, Muse a arrivé à monter d'un niveau, ils ont atteint un nouveau stade de maturité artistique, on espère cependant que cela ne deviendra pas une façon de renier le passé, car The Resistance est plus qu'un aboutissement, il est un nouveau chapitre de l'histoire de Muse.
Et une histoire ne se construit pas en détruisant son passé, mais en l'assumant.
Et puis franchement, la Nocturne N°2 de Chopin, un de mes morceaux préféré ! L'intégré dans l'album ne pouvait que me rendre fou de bonheur.