Après avoir été attiré par les sirènes du post-rock avec un Offshore co-produit par John Mc Entire, Early Day Miners revient à un indie rock plus classique, avec des morceaux qui se développent quand même sur 6-8'. Mais la chant retrouve toute sa place ici, ce qui nous permet de se rappeler que Dan Burton a un timbre proche de celui de Peter Gabriel. Toujours ouvert à faire entrer des collaborateurs dans son univers, le groupe de l'Indiana utilise une fois de plus, la voix féminine d'Amber Webber en écho mélodique de Burton, donnant parfois une touche pop à la Prefab Sprout. Certains titres de The Treatment tiennent du miracle. Des petites merveilles qui se déploient sur une trame volontairement répétitive avec une rythmique qui va battre la mesure de manière métronomique. Mais à partir de là, fort d'une basse qui en quelques accords marquent un joli territoire, Early day miners, ajoute sans cesse des instruments impressionnistes, beaux par leur sonorité, beaux par leur placement. En une simple inflexion de guitare, un simple son de clavier, le groupe arrive à vous faire défaillir. A ce titre, The Surface of things et son piano et Becloud et son moog sont des petits chefs d'oeuvre de finesse. Burton chante sur du velours avec des guitares touchantes au possible. Rien n'est tapageur, tout est parfaitement senti. Même quand le groupe fait avec How to fall un remake de Sympathy for the devil, la rythmique vaudou n'est plus mise en avant et devient juste un fond turbulent à une mélodie séduisante. Le groupe modernise avec brio un esprit sadcore, voire coldwave (The Zip à rapprocher de Windsor for the Derby ou de Piano Magic). De ce fait, The Treatment est un album qu'on écoute en boucle. Encore et encore.