"The Wall" était ce qu'on appelait un "Concept-Album", voire pire, un "Opera Rock" dans les 70's, avec narration (confuse), thèmes récurrents (en général pas des plus légers) et maints dialogues et bruitages d'ambiance (pénibles à partir de la seconde écoute). "The Wall" a été une cure de thérapie gratuite - et plutôt même lucrative - pour Roger Waters, qui avait ouvert à fond le robinet de ses fantasmes et de ses terreurs, déversant un flot de névroses et d'angoisses sur un monde innocent qui ne lui avait rien demandé. "The Wall" a quatre, allez, quatre chansons et demi vraiment dignes de ce nom (dont l'indiscutable "Comfortably Numb", un morceau qui retrouve la grâce du Pink Floyd antérieur, le Pink Floyd psychédélique et planant), et un éclair de génie, le chœur insurrectionnel des écoliers qui ne veulent "pas d'éducation" (et honnêtement, rien que ça, ça vous valide une carrière artistique, non ?). "The Wall" a été un succès planétaire difficilement explicable, surtout quand on considère la véritable souffrance qu'est son écoute intégrale de nos jours… [Critique écrite en 2011]