Mon premier réflexe en arrivant sur cette fiche a été : collons 10 au machin et n'en parlons plus.
Le moyen de faire autrement ? Thriller est un tel monument de la pop, un électrochoc à la fois musical et médiatique, Jackson se servant avec ambition des techniques audiovisuelles de l'époque pour porter au pinacle sa musique et son art exceptionnel de la danse et de la chorégraphie. Le clip de la chanson "Thriller" reste, bien sûr, une référence absolue du clip musical.
Par ailleurs, le cœur de l'album donne envie de s'incliner bien bas et de refuser tout pinaillage. L'enchaînement "Thriller" / "Beat It" / "Billie Jean" est juste fatal. Trois tubes surpuissants, écrits, composés et orchestrés à la perfection, à la fois intemporels et totalement 80's par le recours massif aux synthétiseurs. Trois sommets de la pop music, qui restent là aussi des incontournables du genre et ne vieillissent pas.
Trois tubes (quatre si l'on ajoute "The Girl is Mine") sur neuf titres, ça vous pose là le bonhomme et sa musique. S'ils écrasent un peu le reste de l'album, le reste tient la route, sans crier tout du long au génie absolu.
On peut reprocher son côté guimauve au duo avec Paul McCartney, mais difficile de nier son efficacité, ni la complicité qui lie les deux chanteurs dans leur numéro de séducteurs gentils.
En ouverture, les six minutes de "Wanna be startin' somethin" embarquent pour un bon petit groove sautillant, ponctué par un sample emprunté (sans autorisation) à Manu Dibango.
Les autres titres font le job, avec plus ou moins de bonheur, sans déparer l'ensemble.
Je suis loin d'être un fan absolu de Michael Jackson, dont je connais finalement assez mal le travail en détail. Mais cet album-là, rien à faire, c'est du très lourd, donc chapeau bas et merci.