chronique écrite en 2003
Dans l'histoire des Throwing Muses, on connaissait 3 dates-clefs. 1986 : premier album du groupe sous la houlette de Kristin Hersh et Tanya Donelly. 1992 : départ de cette dernière après l'album "Real Ramona". 1997 : Split du groupe juste après la sortie de "Limbo" pour des raisons extra-musicales (Comprenez : plus d'argent !). Il faudra rajouter désormais 2002 avec la reformation des Throwing Muses. Dire que l'on s'en réjouit, relève de l'euphémisme. TM est un groupe unique et mésestimé, éclipsé qu'ils ont été par les Pixies (que la bande à Kristin a permis de faire connaître, ultime paradoxe du destin). Comme un groupe de jeunes, TM a enregistré cet album à l'arrache (seulement 3 petits week-ends pour mettre en boîte les 12 titres), un traitement qui sied bien au quatuor. Les américains retrouvent l'esprit teigneux et rêche de leur début. Civil disobedience ou Los Flamingoes sont des morceaux heurtés, meurtris avec un son à faire pâlir d'envie les garages bands. Ce nouvel opus sans titre, signe d'une renaissance, est un bon album...mais ce n'est pas non plus le meilleur des TM. Le groupe rate de près le coche. Peut-être est-ce la déception de ne retrouver Donelly que dans le rôle subsidiaire de choriste, ne servant que de pastille valda pour adoucir la voix de harpie de Hersh. Avec Tanya, Throwing Muses prend des allures plus pop (Ephiphany) et cela manque parfois à un album peut-être un peu trop radical. Consolons nous avec le dernier et meilleur morceau Flying et regardons l'avenir avec espoir. Throwing Muses est de retour !