Houston Swing Engine a des allures de Audio Slave suisse, pas exactement pour la musique mais plutôt pour le pedigre : 1 guitariste ex Shovel , 1 chanteur ex Unfold, il n'en faut pas plus pour voir en HSE un début de dream team. Tiger flamboyant, leur deuxième album, casse littéralement la baraque. Et le combo suisse sait faire monter l'intensité dramatique, construisant son album comme un live. Un début sur un instrumental, parfaite entrée en matière calme et classiquement rock (enfin tout est relatif) avant de sortir un morceau hardcore avec Danek hurleur en chef d'un groupe déchaîné (evil clutch). La suite va donc balancer sans cesse entre ces décharges électriques extrêmes et des rounds d'observation. On aimera particulièrement ces entre-deux (The one who follows), ces calmes avant la tempête qui nous feront encore plus apprécier les parties extrêmes. Car Tiger flamboyant est ainsi fait, un album dont chaque partie trouve sa justification et sa réévaluation par rapport à ce qui suit ou ce qu'il y avait avant. Il est dur en tout cas d'échapper dans cette prise en tenaille dans un album aussi compact où les morceaux se suivent sans blanc. Au risque de se fâcher à vie avec ses voisins…HSE a pour lui l'humilité d'assumer sans problème le fait que leur musique n'est que l'accumulation de tous les strates que le hard rock a donné depuis 40 ans. Fans de Led Zeppelin, du stoner rock de Kyuss, du punk version Dead Kennedys... on pourrait en citer des dizaines d'autres. Comme tout le monde en fait mais HSE le sait, le dit et le vit très bien et paradoxalement trouve là dedans sa vraie personnalité.

denizor
7
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le 30 sept. 2015

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