Traced in Air par stupidocratie
Cynic : avec ce nom prononcé innocemment , les aficionados de Death Metal dressent l'oreille, leur poils (et cheveux) se hérissent. Oui, ce groupe a acquis une grosse réputation lors de la sortie de l'album Focus en 1993.
Focus a un statut culte parce qu'il se démarquait de la scène Death-Metal de l'époque en proposant des ambiances assez expérimentales (jazz, progressives) baignées dans un son « death » qui ne pouvait pas plaire à tout le monde.
15 années se sont écoulées entre Focus et Traced In AIr, le nouvel album fraichement sorti sous le label français Season of Myst.
N'étant pas un spécialiste du style (même si j'apprécie des groupes comme Atheist, Morbid Angel ou encore Death), je me suis plongé dans l'écoute de ce nouvel album ...
Etonnament, de Death Metal il n'est point question avec Traced in Air. Même si les rythmiques peuvent être bien tranchées, la structure des chansons est progressive : breaks, solos, reprises ... tout y est. La comparaison avec Opeth (groupe actuel bien plus violent, pour le coup) m'est rapidement venue en tête.
Le chant est -comme pour Focus- assez déstabilisant : Paul Masvidal, le cerveau du groupe (chant, guitare) nous sort des voix vocodées secondées par des growls discrets mais bien en place. Les chansons, quant à elles, sont à classer dans la catégorie métal progressif : structurées de façon à ce qu'une écoute ne suffise pas à saisir l'essence des compositions excellemment produites et interprétées par de bons musiciens.
Cynic est un groupe à part (comme Atheist) dans le style qui lui a été attribué initialement : des chansons comme Evolutionary Sleeper ou The Unknown Guest sont là pour le prouver. Reste à s'habituer au chant spécial de Masvidal qui reste impressionnant en tant que compositeur.