M.Ward pourrait être perçu comme l'improbable chainon manquant entre Hank Williams et Grandaddy. Après quatre albums, sa dégaine marginale et sa voix chevrotante s'imposent littéralement et paradoxalement à une place centrale de la scène US. Du haut de son jeune âge, ils se réapproprie cinquante ans de musique ricaine, s'inscrivant dans la tradition de la folk, puisant sa musique aux sources de la country, tutoyant le blues, affleurant le rock (Sweethearts on Parade), balançant même un boogie tel Fats Domino.
Fort de son expérience de guitariste avec Bright eyes, il sait nous offrir des moments d'une pop champêtre irrésistible (Hi-Fi). Et le plus drôle dans tout ça, c'est que Matt fait son crossover musical avec une nonchalance incroyable, ne proposant parfois que des musiques à peine ébauchées ou prématurément stoppées. Il est aidé dans sa belle entreprise par une véritable dream team : Howe Gelb de Giant Sand, Vic Chesnutt, John Parish...Pas de doute, il est libre Matt