Premier projet de Laylow que j'écoute, et comme pour beaucoup ce sont les retours très positifs qui m'y ont poussé, et résultat après plusieurs écoutes: c'est un album qui vaut le détour !
Laylow nous embarque dans une balade nocturne où se mélangent mélancolie et égo-trip, et la voix de Trinity qui hante l'album: la force pour moi de choisir un tel cadre, à savoir une simulation mettant en scène une romance unilatérale humain/machine est de pouvoir incorporer plusieurs éléments familiers du rap (drogue, égo-trip, remords, etc.) mais qui cette fois font sens dans un ensemble cohérent.
Laylow arrive par ailleurs à rassembler beaucoup de ses influences (Booba sur "Megatron", Disiz dans "... DE BATARD" etc.) sans que le projet sonne comme un patchwork insipide, les featuring sont bien amenés et se placent dans la trame de l'album - peut-être un peu moins dans le cas d'Alpha Wann cela dit...
Le plus à la réécoute est l'ambiance, qui au fur des répétitions semble se complexifier, si bien que les mots de Trinity prennent sens pour nous également - on ne sait plus distinguer le réel du virtuel, ce que Laylow vit/ce que Trinity lui fait imaginer: et on se laisse happer une fois de plus dans cette nuit que notre man of the year dépeint si bien
Des points à améliorer: peut-être sur l'écriture notamment de "LOGICIEL TRISTE" que je n'ai pas trouvée à la hauteur de "NAKRé" dans l'émotion transmise, autre point la qualité d'acteur de Laylow dans sa voix, qui la plupart du temps est bonne mais son 'déconnecte-moi' sur "Mieux vaux pas regarder; pt. 2" m'a sorti de l'immersion...Après cela reste minime comparé à l'ensemble de la production qui je le redis est très qualitative