Avec Trinity, Laylow ne livre pas un simple album : c'est une expérience immersive, un film sonore où chaque morceau raconte un bout de son histoire. Inspiré par des références cinématographiques et des univers dystopiques, l'album brille par son audace narrative et sa production soignée, faisant de cette œuvre un ovni dans le paysage rap français. Laylow réussit à mêler introspection et innovation sonore, et ce mélange fonctionne à la perfection.
Dès l’intro, on est plongé dans une ambiance futuriste avec cette voix robotique, Trinity, qui guide l’auditeur comme une intelligence artificielle dans un film de science-fiction. L’ensemble de l’album alterne entre des morceaux sombres comme Burning Man et des titres plus émotionnels comme À peu près. C’est un équilibre subtil qui dévoile toutes les facettes de l’artiste, tantôt torturé, tantôt visionnaire.
Musicalement, c’est une claque : Laylow fusionne trap, électro, et ambiances cinématiques sans jamais perdre de vue l’authenticité de son propos. Certains beats semblent tout droit sortis d’un film de science-fiction, mais ils servent toujours le propos. Mention spéciale aux collaborations : Hamza, Lomepal et Alpha Wann s’intègrent parfaitement à l'univers, apportant chacun une touche différente sans diluer l’identité de l’album.
Cependant, Trinity n’est pas parfait. On pourrait reprocher une légère surabondance d’effets narratifs qui, bien qu’impressionnants, peuvent donner l'impression d'un projet presque trop ambitieux. Mais franchement, si ambition et créativité étaient des défauts, on ne s'en sortirait pas.
Trinity est un bijou à la croisée du rap et du cinéma, un chef-d'œuvre de storytelling musical. Si Laylow a voulu marquer un tournant dans sa carrière, c’est réussi.