Les Black Keys sont sans aucun doute un des plus grands groupes de notre époque, ainsi qu'un des plus constants .Les gens qui s'attendent à ce qu'ils continuent à faire la même musique d'album en album devraient arrêter de rêver car c'est justement ce qui mettrait les Black Keys aux oubliettes.
Depuis leurs débuts, ils n'ont pas arrêté d'aiguiser leur style et de voyager dans les méandres du blues rock comme bien peu d'autres groupes de leur génération.
Les Black Keys ne sont pas un groupe d'indie rock ni un groupe qui vire subitement vers l'électro sur cet album. Au contraire, sur Turn Blue ils s'aventurent plus loin dans le rock psychédélique et progressif comme le démontre très bien "Weight of Love" qui n'est pas sans rappeler les géants de Pink Floyd.
Il n'est pas question de pop ici, bien au contraire, on s'aventure du côté obscur du rock et les quelques bidouillages électro présents sur l'album renforcent le concept de fusion entre le vieux et le nouveau, soupoudré d'une touche de funk (avec "Fever" ansi que le délicieux "10 lovers").
Cela découragera peut-être certains qui crieront au scandale en n'arrivant pas à trouver de tubes directs à la "Lonely Boy", à part "Gotta Get Away" . Ce n'est sans doute pas l'album le plus direct qu'ils aient fait mais bien le plus subtil.
Les Black Keys ne sont pas morts; ils gagnent en immortalité à chaque nouvel album qu'ils nous offrent et je suis fière d'appartenir à la génération qui les voit s'élever au rang de légendes du rock.