Il est difficile pour tout amateur de Rock'n'Roll de ne pas tomber amoureux des Black Keys.
Ils savent cajoler tes petites oreilles mielleuses de riffs bluesy et de satu' crunchy.
Quand le dernier skud des "Clés noires " a déboulé dans les bacs, tout le landernau Rock'nRoll vibrait du slip comme un Strauss-Kahn baveux devant une photo de Kate Upton.
On se repassait en boucle les précédents pour s'imprégner encore un peu plus de la griffe acérée d'Auerbach et des coups de baguettes en plomb de Carney.
On dévorait ces riffs aussi solides et couillus que le mec qui se réveille tout les jours aux côtés de Nadine Morano, on se délectait de ce son "Old School", de cette satu' nerveuse et pêchue et de cette voix parfaite d'équilibre entre rage et douceur.
Et puis un jour, hop ! Le voilà, le nouveau Black Keys. Tout chaud et parfumé comme un pain au chocolat du matin.
Une pochette bleu et rouge au design aussi "Psyché" et hypnotique que les rétines de feu Syd Barret en pleine montée d'acide, avec au milieu, perdu dans cette spirale psychédélique déstabilisante, le nom du groupe et le titre de l'album.
C'est l'heure ! C'est enfin le moment d'enfourner cette jolie galette bigarrée dans le lecteur.
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Ca mérite une autre écoute.
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Ca mérite encore une nouvelle écoute
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OK !! J'ai tout ce qu'il me faut.
Après la première écoute, je suis resté quelque peu interrogatif.
Un son plus léché, plus Pop. Le bon vieux Blues qui transpire sous les bras "Blackeyins" caché sous des nappes de synthé variétoche et autres sons de cuivres rutilants.
Mais certains titres m'avaient caressé dans le sens du poil pubien.
A la deuxième écoute tout commence à s'éclaircir dans mes oreilles.
Certains tics et gimmicks "Blackeyins" me reviennent et me câline le conduit auditif comme quand ta bien-aimée te susurre à l'oreille que c'est maintenant.
Ce Rock qui me paraissait un peu éteint et triste comme des résultats d'élections Européennes, commence à faire naître un joli sourire sur mon visage à l'ovale parfait et au sourire enjôleur.
La troisième écoute sera le coup de grâce auditif.
Quelques faiblesses dont notamment "Gotta get away" ou "Fever" ne viennent pas perturber la douce avancée de ce nouveau petit bijou des deux gars de l'Ohio.
Un album qui attaque d'entrée de jeu par le joyau "Prog' Rock ": "Weight of love" avec sa rythmique magique et son solo planant, ne peut être foncièrement mauvais. Un bijou qui rappelle les grandes heures de ce Rock seventies si pur et pourtant tellement travaillé, tellement produit.(Danger Mouse aux manettes en très grande forme)
Des solos comme peu de groupes actuels peuvent en délivrer. ("Our prime" Yarglâ !!)
La guitare Blues de Dan se fond à merveille dans cette Pop Psychédélique et délicieusement "Variété".
Elle électrifie tout autour d'elle et lie le nouveau style "Black Keys" aux racines Blues/Rock du groupe.
C'est une suite logique que cet album, une étape naturelle.
Les "Clés" ne se sont pas compromis. C'est juste l'histoire du groupe.
Les Black Keys envahissent, cannibalisent un style, un genre. Ils se l'approprient et le font avancer.
"Attack & Release" comme les premiers albums envahissait le Blues et en faisait du BK.
"Brothers" violait la Soul et lui faisait le plus beau des bébés.
"El Camino" "Popisait" ce Blues/Rock fondateur.
"Turn Blue" a avalé cette Pop mielleuse, ce Rock Psyché aux relents "Psychotropiques" pour à nouveau en faire un pur album des Black Keys, neuf et sans concessions quoiqu'on en dise.
Un album à l'image de cette pochette hypnotique et troublante.
Difficile de faire abstraction de ces spirales agressives et de fixer le point central, mais une fois qu'on y arrive, impossible de détourner son regard.
On est piégé. Et putain, tant mieux !!!
http://www.youtube.com/watch?v=UdJbhtx888M