Lana Del Rey ne m’a jamais vraiment emballé. Comme beaucoup, je n’ai pas aimé Born To Die et j’ai donc accueilli Ultraviolence avec un certain scepticisme. Je ne pensais pas écouter cet album jusqu’à ce qu’un ami m’y incite et je l’en remercie.
Ce disque m'a en effet surpris. À la différence du premier opus de Lana, où les tubes et très mauvais morceaux se côtoient, Ultraviolence ne souffre d’aucun temps mort. C’est un album très cohérent où la pop classique de Lana illustrée par des chansons comme “ Sad Girl”, “Pretty When You Cry” ou encore “Black Beauty” côtoie des morceaux plus frais comme “ Brooklyn Baby”, “Guns And Roses” et “Florida Kilos ”. D’autres pistes se distinguent par leur magnifique refrain comme “Money Power Glory”, “Fucked My Way Up To The Top” et surtout “Shades Of Cool” où la chanteuse s’autorise une envolée que l’on pourrait quasiment comparer à celles du groupe écossais Cocteau Twins.
La voix langoureuse de Lana est toujours présente sur cet album et se fait surtout remarquer sur “Cruel World”, “Ultraviolence” et “West Coast” trois morceaux particulièrement mélancoliques sans pour autant sombrer dans le pathos outrageant de “Video Games”, chanson qui a ouvert à Lana les voies de la célébrité en 2011.
Assez rares sont les disques transmettant la nostalgie indépendamment du contexte dans lequel on les écoute et Ultraviolence en fait partie. Il ne reste plus qu’à Lana de confirmer sa bonne lancée avec de nouveaux albums aussi bons.