Que dire de cet album ? Tant de choses, peu évidentes à exprimer que ce soit à l'écrit ou à l'oral.
Personnellement, il s'agit de mon album préféré de Lana et cela sans aucune hésitation. Ce virage musical était prévisible depuis Paradise, qui nous avait préparé à ce côté classic rock qu'allait prendre Lana pour ce nouvel opus. Dan Auerbach a fait du très très bon boulot, rien à redire.
On commence avec l'excellent Cruel World qui est parfait pour se mettre dans l'ambiance que nous offre Ultraviolence. Certains trouvent cette piste trop longue, mais pour ma part je trouve que la durée est parfaite. Ni trop longue, ni trop courte. Elle nous avertie tout de suite sur le contenu de cet opus.
L'album est beaucoup plus homogène et continu que ne l'était Born To Die. Tous les morceaux s'emmêlent ensemble de façon harmonieuse. Le trio Sad Girl, Pretty When You Cry et Money Power Glory me donne des frissons à chaque écoute. Je ne m'en lasse pas, et je pense sincèrement ne jamais m'en lasser.
Les textes sont toujours aussi bien soignés, on en attend pas moins de la part de Lana qui maîtrise ce domaine presque à la perfection. Prenons Old Money, qui est une véritable perle autant au niveau musical qu'au niveau écriture. Du pure Lana comme on l'aime, qui nous fait voyager à travers les époques en donnant une touche moderne.
L'album aurait pu être parfait à mes yeux, cependant je lui reproche une chose que je ne peux comprendre: The Other Woman. Cette reprise de Nina Simone aurait pu être très bonne mais tout me gêne dans ce morceau. Que ce soit l'instrumental insipide ou encore la voix de Lana que je trouve extrêmement désagréable ici, rien est à garder. J'ai été vraiment déçue de cette reprise car je trouve l'originale vraiment sublime, et j'aurais aimé qu'elle garde un peu plus l'esprit de cette dernière. Un autre petit regret également concernant Flipside ou encore Florida Kilos, que j'aurais aimé avoir dans la version normale de l'album car, à mes yeux, ces deux titres le méritent largement.
Mais mon véritable coup de cœur dans cet album est le morceau Fucked My Way Up To The Top. Malgré le sens de cette chanson, très controversé, je ne peux m'empêcher de l'aimer. Peut-être pour sa sincérité, je ne sais pas. Dommage qu'avec toute cette histoire, Lana, pourtant si fière au début de ce titre, s'est mise à le regretter...
Pour conclure sur cette critique, je donnerais à Ultraviolence la note de 9/10, et cela sans aucune hésitation. Lana nous a offert un album cohérent dans son univers, aussi bien produit qu'il n'est écrit. Il s'éloigne réellement du côté indie pop de son premier opus, et beaucoup ont dû être déstabilisé par cela au vu de son accueil très mitigé chez les fans de la chanteuse. Le changement était peut-être trop radical pour certains, alors que la belle nous avait préparé à cette éventualité avec Paradise, comme dit plus haut. Bref, je n'arrive pas à m'en lasser, et cela même après bientôt un an, chose très rare chez moi.