9 ans...
9 ans pour faire un album... je n'ai pas de mots pour décrire l'admiration que j'ai pour un groupe d'électro devenu acoustique et qui n'hésite pas à prendre le temps de faire ses albums. 3 en 25 ans...
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le 5 oct. 2014
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Une chose est sûre : Orange Blossom prend toujours son temps entre deux albums. Le précédent datait de 2005 et celui encore avant de 1996. Mais plus que de la fainéantise ou de la lenteur, peut-être que la musique proposée par les Nantais requiert des années de maturation, de digestion et de recherches. Une période longue utilisée sciemment pour parcourir le monde et rencontrer ceux qui le composent. Ceux aussi qui composent, font de la musique ou chantent d'une manière différente de ce qui se fait en occident. Les Nantais sont donc partis à Aman en Jordanie pour enregistrer avec des musiciens de musiques traditionnelles. Au centre, la chanteuse égyptienne Hend Ahmed rayonne et se rapproche l'émotion offerte par Oum Kalsoum., Under the Shade of Violets est donc un album arabisant, mais pas seulement. Orange Blossom propose là son album le plus abouti, le plus ambitieux vers ce que le groupe recherchait à ses débuts : une musique hors-norme dans sa vision globale, n'ayant pas peur de mélanger des vents contraires pour trouver une autre harmonie. Carlos Robles Arenas et PJ Chabot, le duo initial, a un peu laissé tomber les tics cold wave du début. Ou plutôt les a fondu avec le reste dans un alliage d'acier. Le groupe préserve néanmoins ces guitares électriques,, aux sonorités new wave sur Lost. Et histoire de donner une force accrue à l'ensemble, il n'a pas peur de plonger dans un rock puissant (le final couillu de Pitcha, celui sous tension maximale de The Nubian).
Cet ensemble justement, c'est une world music du XXI siècle, rapprochant les continents et, des genres pourtant dissemblables, dans un grand geste globale. Avant tout, et dépassant tout le reste,, Under the Shade of Violets est une oeuvre orchestrale comme du John Barry orientaliste, réconciliant au passage la musique de film et la musique classique (Ya Sidi rend hommage aux, Gnossiennes de Satie, oeuvre précurseur). Comme déjà annoncé, le rock, est bel et bien là aussi rappelant les musiques visionnaires de Pink Floyd hier ou Archive plus près de nous (celui d'Always). Le disque démontre qu'électronique et percussion peuvent aller de pair quand il s'agit de provoquer la transe. Avec Orange Blossom, les guitares mexicaines et les cordes et cuivres de l'Est ont le même vague à l'âme (Mexico). Tout cela, pourrait être indigeste, ou ressembler à un sacré vrai foutoir. Eh bien non, miraculeusement, Under the Shade of Violets, dont on mettra longtemps à en faire le tour, sait rester en permanence passionnant et émouvant. Un vrai moment de musique.
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Créée
le 21 sept. 2015
Critique lue 356 fois
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