Barthelemy Corbelet a pris le taureau par les cornes et a décidé de tenter sa chance en Angleterre. Grand bien lui a pris puisqu'il y a rencontré Andy Ross, fondateur de Food Records (Blur, Idlewild, Strangelove) et de cet EP est né un album Essence of Giraffe. Pas mal pour un ancien vendeur chez cash Converters. Mais Barth n'a pas oublié ses origines françaises, comme en témoigne sa participation récente à la compilation Le Nouveau Rock and Roll Français, présence remarquée (excellent I got you un my dreams), présence saugrenue car Barth ne fait pas à proprement parlé du rock'n roll.
Barth, son truc à lui c'est Beck, un nom lâché comme ça sans doute réducteur face au jeune français qui a sa propre personnalité. Mais comme Beck, Barth semble traverser 50 ans de musique américaine avec nonchalance et gaieté. Il a une nette préférence pour les années 60-70, c'est sûr, mais il a tout écouté, il a tout digéré (même le dub sur Cookie ou le blues sur Sea of Showers), il a même survécu au psychédélisme ! C'est dire. Il sort avec Under the trampoline, un album ensoleillé fait par un touche-à-tout ultra doué pour les arrangements. Barth a bien gagné sa place dans l'Hexagone.