Éclipsé par le pétage de plomb sur scène de leur leader est sorti le 9ème album studio de Green Day. Il se nomme« ¡Uno! » et fait parti d’une trilogie sobrement intitulée « ¡Uno!, ¡Dos! ¡Tré! ». Avant de faire une critique de ce dernier, retour sur l’incident du 21 septembre dernier.
Initialement prévue pour durer 45min, la performance du trio californien au iHeartRadio Music Festival de Las Vegas a été amputée d’un tiers suite à des soucis d’organisation. Le hic, c’est que le groupe l’apprend alors qu’il est en train de jouer. La pilule passe très mal, voir pas du tout, puisque Billie Joe Armstrong se lance dans un joyeux florilège d’insultes, explose sa guitare et quitte la scène pour le moins furieux... Le lendemain, le formation fera ses excuses sur son site web à travers un communiqué en annonçant également que leur chanteur venait d’être admis en cure de désintoxication. C’est légèrement fâcheux puisque cela interrompt la promotion et perturbe le calendrier de sortie de la suite de la trilogie…
Le contexte étant posé, que vaut cet album? Et bien, il est à l’image de la réaction du groupe: Pathétique. Je suis un fan de la première heure de Green Day. C’est avec eux, The Offspring et autre NOFX que je me suis mis à écouter du punk-rock. Mais s’il y a bien un truc qui m’a toujours dégoûte ce sont ces privilégiés qui explosent leur guitare sur scène. Ça fait peut-être « Causette » mais se payer une guitare digne de ce nom n’est pas la portée de tous (surtout en période de marasme économique) et je trouve que c’est un énorme manque de respect envers les fans.
Si encore ils sauvaient les meubles avec un album proposant du sang neuf mais il n’en est rien. A part peut-être « Kill the DJ » qui est un bon single sortant un peu des habitudes du groupe (c’est d’ailleurs sûrement pour cela qu’ils ont choisi de le mettre en avant), le reste de l’album sent le réchauffé. On a le sentiment d’être revenu 15 ans en arrière et de réécouter de vieux albums de Green Day sans l’énergie de l’époque. Le problème, c’est que ce si on veut écouter du Green Day des 90’s, on va se chopper leur best of « International Superhits ! » et le tour est joué. Là, ça n’apporte rien du tout. Le manque d’inspiration est criant, tout comme la fainéantise dans la composition des mélodies. Si c’est de la même teneur sur les deux prochains opus, on court à la catastrophe.
Vous l’aurez compris : cet album n’a pas d’intérêt et vous feriez mieux d’aller écouter « American Idiot », sorti en 2004 et pourtant plus frais qu’ «¡Uno! ». Tout ce qu’on souhaitera au groupe, c’est que son leader se rétablisse très vite…