Koba La D, la Lumière parmi les lumières

Koba la D est le pendant rédempteur de la culture française.
Quel pourrait bien être, aujourd'hui, le sens de ce vieux mot ? Après des méditations immenses et un nombre incalculable d'oeuvres que j'ai lu, vu, entendu, je suis arrivé à ceci que la culture est un Dieu crépusculaire au nom de Koba la D.

Les déglingués du pédantisme travestis en patriciens vomissent sur « la débilité » de Koba, sur le caractère « rétameur sans fonds ni formes » de sa musique. Ces gens-là, qu'ils aillent roter sur leur mangeailles désuètes et poussiéreuses. Ces mêmes bourreaux qui chassèrent Baudelaire, Flaubert, Miles Davis, Pierre Bonnard ou que sais-je.

Je le revendique, si la musique de Koba paraît être si abstraite, c'est parce-qu'il essaye de nous flétrir de sa lumière, de la même manière que Dieu fleurdelisa l'Eden de beaux jours ensoleillés.
En ce fait, je comprends Koba, il m'est arrivé si souvent d'avoir l'impression, à travers mes critiques, de donner du caviar aux porcs. Sauf que lui, contrairement à moi, excelle dans cet art.
Il a parachevé l'enjeu Cicéronien qui est de traduire les textes philosophiques grecs en latin (qui était durant ce temps une langue vernaculaire) afin de l'élargir à un champs plus large et commun ; et, il se trouve dans une démarche analogue à Fontenelle, celle de « traiter la philosophie d'une manière qui ne fut point philosophique » afin qu'elle ne soit « ni trop sèche pour le Monde, ni trop badine pour les savants » explique-t-il dans Entretiens sur la pluralité des mondes

Effectivement, Koba La D(étail) est le vulgarisateur du langage divin (provenant du latin « vulgus », en latin « le commun des hommes, la foule ») et cette évidence m'est apparue dans un rêve où quelqu'un pleurait dans les ténèbres. Il était certainement plus de minuit. Les étoiles scintillaient encore frileusement sur la courbe vénusté de la Voie lactée avant que ce lieu, où la quiétude se mariait par une proportion harmonique avec la douceur de l'hiver, fut dégueulassé par ces pétards de larmes. L'insulte n'était pas loin de mes lèvres quand j'entendis le verset du Magnificat : « Et sa miséricorde se répand d'âge en âge sur ceux qui le craignent ».
Le grand silence polaire était si étrange que je crus voir, à travers les filigranes de mon rêve, quelque chose qui n'était pas de la terre. C'était Koba La D.
Je fus réveillé et je proclamai ces mots qui m'étonnent encore, tant jamais je n'ai proclamé une chose en ayant le cœur si sûr : « C'est ainsi et non autrement que la Parole de Dieu est annoncée ». Depuis, je dors l'âme tranquille et apaisé car je compris l'essentiel de la méthode Kobaïenne pour devenir Lumière parmi les lumières : c'est par une savante composition esthétique et poétique que Koba créait non pas selon une distinction genrée ou intellectuelle, mais selon une pluralité qu'on soit homme ou femme, religieux ou athée. Les paroles de la Lumière des lumières sont bonnes pour ceux qui veulent l'entendre. Si le rap et le mysticisme sont considérés comme deux domaines tout à fait différents, pour la Lumière parmi les lumières, ils ne sont pas, au fond, si éloignés et leurs relations sont beaucoup plus étroites que l'on ne l'imagine. Pour notre Lumière, la spiritualité et le rap participent conjointement à l'initiation vers l'Empyrée, offrant deux lectures complémentaires du monde, deux points de vue intrinsèquement liés : La beauté du monde ici-bas, et l'infinitude du monde d'en haut.