Sensationnel

L’un de mes albums préférés, tous genres confondus. Violator marque l’apogée du style Depeche Mode et les sacre définitivement comme rois de la Synthpop. 

La puissance de chaque morceau en fait une expérience absolument délirante qui fait passer d’une sensation à l’autre avec une intensité folle. C’est comme si le groupe avait voulu que chaque auditeur puisse se sentir totalement stimulé par cet album, en y trouvant une émotion différente d’un titre à l’autre. Certes, l’ambiance globale de l’album est assez dark. Plusieurs morceaux suscitent clairement un sentiment de puissance maléfique qui met presque l’auditeur dans la peau d’un grand méchant fasciné par la perfection de son crime (Sweetest Perfection, Dangerous). D’autres le laissent face à ses inquiétudes et ses doutes (Waiting in the Night, Memphisto).

Tandis que des titres comme Personal Jesus et surtout Policy of Truth sonnent comme un appel à la révolte que l’on vit dans une sorte de déchaînement émotionnel. L’énergie qui se dégage de ces deux morceaux est absolument dingue. Enjoy the Silence est l'une des chansons d’amour les plus intenses et sincères qui ait jamais été composées, aussi bien par sa production instrumentale que son interprétation et ses paroles. Qui ne peut s’identifier au texte du refrain « All I ever wanted, all I ever needed is here in my arms. Words are very unnecessary, they can only do harm »? Le solo de guitare de la fin accompagné d’harmonies vocales et de quelques accords de synthé émet une sensation de bonheur tellement contagieuse… S’il y a bien un morceau pour tomber amoureux c’est celui-là. 

Ces montagnes russes émotionnelles sont permises par une écriture très prenante sublimée par la voix magistrale de David Callcott et une fusion instrumentale captivante. Les bases de la synthpop des 80’s sont là, avec des grosses boîtes à rythmes, des synthés débordant de peps et des passages à la guitare tout aussi fous. Tout cela est utilisé à la perfection par le groupe et est soupoudré de fulgurances détonnantes qui n’en finissent pas de surprendre l’auditeur. 

Merci Depeche Mode pour ce chef d’œuvre inoubliable.