Mais Fuzati, ça reste un personnage. Heureusement pour lui.
On reconnaît de la bonne musique de ce type à la première écoute. Le contexte est original, c'est le Stupeflip qui s'assume moins, mais qui déteste peut être plus les gens. Fuzati c'est le dépressif, sous prozac, qui vomi cette haine dans ces paroles. C'est monstrueusement bien écrit, mais on se refuse presque à écouter ces atrocités. Comment peut-on être si méprisant ?
Attention alors, à ne pas prendre cet album au premier degré, à ne pas prendre pour soi (faut serrer les fesses par contre). Hormis ce pessimisme poussé à l’extrême, notre cher (ami ?) Fuzati manie la plume avec une dextérité rare, un flow rapide et précis, comme un tir de 9mm, et sans bling bling ni tigre et biatch. Pas mal. On écoute, on apprécie les petites interludes au téléphone, qui raconte le "pas de bol" d'un étudiant qui harcèlerait plus la nana qui lui a tapé dans l’œil. T'as envie de lui taper sur l'épaule en lui disant "Laisse tomber niga", mais tu laisses faire, vu qu'entre ça les morceaux sont rapides, efficaces (contre notre pauvre Anne-Charlotte qui a détruit l'âme de l'écrivan) et rondement bien incorporés dans une instrumental originale.
J'écouterais d'autres albums de ce charmant Klub des Loosers, en gardant toujours ce petit gilet pare-balle pour garder mon esprit sain et tranquille.
Lien URL : Poussière d'enfant, affreusement glauque mais drôlement efficace !