Album qui manque de conviction sonore. Björk semble peiner à caler des lignes de chant valables sur ces nouvelles sonorités assez pauvres et trop discrètes, voire timides. Des chansons comme Vertbrae by vertebrae en sont gâchées, manquant de tragique, d'explosions. Björk ne se renouvelle plus, et on aurait aussi eu du mal sur des mélodies aussi minimalistes ; vocalement elle ne nous apprend plus grand-chose et du coup, que reste-t-il ? Des morceaux en prose, souvent sans conclusions, justifiés par des bruits de civilisation pour clore tout ça vite fait. Declare Independance par contre m'a redonné le sourire, avec ce gros kick à la Rollin' and Scratchin', ça faisait longtemps qu'elle avait réprimé ses pulsions trash, et la surprise est satisfaisante.
Le choix du titre de l'album et la volonté de départ de Björk (percussions ethniques avec sons industriels, pour les différents sens du mot etc.) était pourtant une très bonne idée, et bien exploitée, l'Islandaise aurait sûrement réussi à continuer sur sa lancée d'une discographie qui mue au fil des années. Mais notre jolie cigale ne nous laisse qu'une cuticule dépourvue, et sans Timbaland sa botte secrète, qui sait s'il y aurait eu tant de bonnes fourmis ?
Petit malus : la voix d'Hegarty me transcende autant que sa gueule.