C'est con, mais quand je lis à chaque fois Wowee Zowee, titre du troisième album de Pavement, je ne peux m'empêcher de penser à waterzooi, nom du plat typique sur lequel l'un des deux chefs belges rétorque d'un morne ton, avant la grande bataille dans le dernier album d'Astérix de la période Goscinny.
Wowee Zowee n'est pas un morne album. Pavement, l'un des plus connus des groupes indies américains des années 1990, même dans des morceaux plus pêchus, est cool à écouter. Le chant de Stephen Malkmus, cette espèce de grand gamin éternel, ferait disparaître votre hypertension artérielle de part sa décontraction vocale reconnaissable.
Au contenu, dix huit chansons à aimer, à sélectionner selon l'humeur du jour. Tu veux planer ? Le slow "We Dance" est là pour ça. Tu veux que ça bouge plus ? Aller à "Serpentine Pad" et "Flux=Rad". Tu veux écouter plus rauque ? Il y a "Rattled By The Rush". Tu aimes la country ? Prendre la direction vers "Father To A Sister Of Thought".
S'il faut résumer Pavement, je dirais que le groupe fait un rock décontracté aux mailles mélodiques décousues. Et Wowee Zowee en renferme dix huit nuances entre tension (molle) et nonchalance.