[...] L'inconditionnel sera ravi de voir les errements plus mollassons de IX laissés totalement de côté au profit d'un album que l'on pourra estampiller de Shining 100% pur jus. N'ayons pas peur des mots : X ne réinvente pas la poudre et ne fait que continuer dans le même délire que Kvarforth nous propose depuis ses touts débuts. Dans une très bonne monture, ne touchant toutefois pas du doigts les référentiels. Bref, prendre X, c'est retrouver une certaine routine pour le coutumier de ce personnage si particulier. La grande question que l'on serait en droit de poser serait plutôt si oui ou non, on devrait lui jeter la pierre de se reposer ainsi sur ses acquis ? Honnêtement, dans la mesure où Shining demeure le seul à s'évertuer à faire du black un tel moment de dépression rageuse avec une telle mise en spectacle de la déchéance dépravée sur les planches, difficile de lui en tenir rigueur. Ou alors, il faudrait remettre en question des icônes telles Motörhead ou AC/DC d'être toujours restées bloquées sur la même recette sur plus de quatre décennies de discographie. Tant que la magie opère encore et qu'on arrive encore à trouver fascination – presque touchante malgré tout ce que peut inspirer sa tête pensante – face à une telle spirale dépressive et instable, c'est là tout ce qui compte. C'est clairement le cas de X, au demeurant très solide. Et vu que le père Niklas a eu beau déclamer en fin d'album que la fin de son existence aurait dû arriver en décembre 2017 et qu'au final, sa mort n'a nourri aucune colonne nécrologique et autres faits divers, il est probable que ça dure encore pour un petit moment...
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