Tu te rappelles sûrement, môme, lorsque tu démontais une poupée, ou peut-être as-tu déjà essayé de réparer ta voiture tout seul : tu ne sais plus où est la tête, où est le Delco, où va ce boulon au moment du remontage...
Et bien c'est un peu ça, ces "Yes remixes".
Ce n'est pas un remix banal. C'est un réel travail de déconstruction/ reconstruction. Freud aurait beaucoup à dire sur ce puzzle mental du fils (Virgil Howe) transgressant sa sainteté Yes.
Personnellement, l'écoute de cet album rafraîchit mon cerveau : Virgil part du principe qu'on connait les thèmes, les gimmicks de Yes, et les pulvérise, comme un barman en état second armé de son shaker à cocktails. Même si certains rythmes "jungle" ne passeront pas la postérité, il fait une proposition musicale neuve, et surtout il ose tout, il désacralise tout. On pourrait dire qu'il utilise plus les éléments de Yes comme une "matière musicale"
C'est drôle de voir à quel point les fans "religieux" de Yes détestent cet album. C'est un bon signe, vois-tu.
Allez, laisse-toi aller à cette séance de démontage et de fantaisie...
De plus, sans les rythmes électroniques ajoutés, moi je mettais 9..."number 9, number 9, number 9"...
note : Cet album aurait pu aussi s'appeler : "Shaker Yes", "The Yes Lego album", "Deconstruction Yes again", ou "How(e) Virgil killed his father and his holy grail Yes"