Après une année 1965 d’une très grande richesse, j’avais hâte de continuer ma plongée dans le passé de l’un de mes super-héros préférés. Et heureusement, pour cela, Panini a décidé de mettre à mal les spéculateurs en ressortant cette année 1966. Sinon, je n’étais pas prêt de le lire, vu les prix proposés sur le net.


Timide, introverti et rejeté par ses camarades, le jeune Peter Parker se consacre à la science. Un jour, il prend part à une expérience qui bouleverse sa vie. Il se fait mordre par une araignée radioactive qui modifie son ADN et le dote de pouvoirs extraordinaires : force et agilité surhumaines, adhérence aux parois et un sixième sens qui l’alerte en cas de danger. Spider-Man est né !
Ce volume de Spider-Man : l’Intégrale réunit toutes les parutions consacrées à Spidey durant l’année 1966, signées Stan Lee et Steve Ditko ainsi que son successeur, John Romita Sr. Retrouvez ou découvrez les épisodes Amazing Spider-Man (1963) #32 à 43, le troisième annual du Tisseur et toutes les couvertures originales.
Un événement décisif se produit dans la carrière de Spider-Man en 1966, Steve Ditko, le cocréateur du personnage (qui signe seul depuis plusieurs dessin et scénario) quitte la série et part travailler pour DC Comics. Stan Lee fait alors appel à John Romita Sr, plus spécialisé à l’époque dans les histoires à l’eau de rose que dans les aventures super-héroique. Le style beaucoup plus glamour et séduisant de l’artiste ainsi que les profonds changements narratif apportés par Lee donnent un nouvel élan au titre qui finit par détrôner l’inébranlable Fantastic Four.


Je vais commencer par les dessins. Il est plutôt savoureux et jouissif de se retrouver avec un tome où l’on peut admirer, pour ne pas dire baver, devant les dessins de Steve Ditko avant l’explosion rétinienne provoquée par ceux de John Romita Sr ! On a quand même là deux des plus grands dessinateurs de comics de leur époque. Ils le sont, d’ailleurs, toujours aujourd’hui, c’est toujours un plaisir sans égal de pourvoir admirer de telles planches.


Si je suis absolument fan du travail de Steve Ditko sur le Tisseur, sur sa création, je dois bien avouer que je crois que je le suis encore davantage par John Romita Sr. Il faut dire que l’artiste, qui va rester six ans sur le titre, marque de sa patte le titre et le personnage dès ses premières pages. Un trait un peu plus fluide, des visages un peu plus harmonieux, une action un peu plus vivante. Un petit truc en plus en somme.


Dès la première intrigue de ce tome, Spider-Man se retrouve dans une situation très compliquée. Une nouvelle fois le Docteur Octopus parvient à mettre notre héros dans une situation des plus délicates. Mais une nouvelle fois notre héros montre à quel point il est apte à se surpasser, à aller au-delà des limites humaines. Il faut dire que ses fantastiques pouvoirs l’aident énormément.


Mais c’est toujours galvanisant de voir un super-héros se débattre de la sorte ! Cela donne les poils, si je peux me permettre l’expression.


Le Docteur Octopus n’est pas le seul adversaire bien connu à revenir s’en prendre Spider-Man. L’Homme de Métal ou surtout Kraven le Chasseur. Ce dernier, très agacé du revers subit face à Spider-Man, le premier dans sa vie, décide de se venger du Tisseur en ruinant sa vie et son image, encore plus qu’elle ne l’est déjà !


Mais le vilain le plus important de ce tome, et celui que la légende dit être le responsable de la brouille entre Stan Lee et Steve Ditko, c’est sans doute le Bouffon Vert ! Le meilleur ennemi de Spider-Man, et sans doute l’un des plus emblématiques, va enfin nous révéler sa véritable identité ! Et pour le coup, bien content que Stan Lee ait eu le dernier mot, parce que l’idée est géniale et ouvre la porte à une possibilité d’intrigues et d’histoires absolument folle !


On assiste donc, après environ quatre ans d’existence, au terrible face-à-face entre les deux hommes ! Le premier d’une longue suite ! Norman et Peter. Peter et Norman. Deux antagonistes qui vont nous offrir de terribles, de violentes et de dramatiques confrontations. Tout démarre, véritablement ici ! C’est en quelque sorte un pan important, culte même pour le personnage.


Bon, on a le droit également à de petits nouveaux, façon de parler, avec le Rhino par exemple. Déjà tout dans la finesse le bonhomme.


Un tome que j’ai littéralement dévoré du début à la fin en quelques heures. Des intrigues toujours plus passionnantes et prenantes. Des ennemis que l’on a toujours plaisir à retrouver ou à voir apparaître pour la première fois.


Bref, un tome passionnant, une année capitale pour le Tisseur. Le Bouffon Vert est un personnage emblématique et culte de Spider-Man. C’est avec un tome comme celui-là que l’on réalise la richesse du bestiaire de notre héros. Le genre de tome que l’on prend un grand plaisir à lire mais qui nous donne encore plus envie de nous lancer dans le suivant.

Romain_Bouvet
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le 28 août 2021

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Romain Bouvet

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