421 de Stephen Desberg
et Maltaite, une série qui a évoluée avec le temps, quittant le registre de la version humoristico-seventies d'un 007 blagueur pour adopter un registre nettement plus sombre.
Au départ, le héros roublard boucle ses aventures en 46 pages de pan pan poum poum course de bagnoles et jambes en l'air, mais, très vite, les sujets deviennent moins légers.
Peut être avec l'album SUICIDES ?
Les récits aussi s'étoffent et, pour certains, il faut deux albums pour compléter des histoires plus ambitieuses que celles des premiers opus... s'attaquant même au voyage dans le temps et se permettant le temps d'un album à une dystopie dans un monde ou le bloc de l'est l'aurait emporté (les Enfants de la Porte).
Les temps changent et Le héros aussi, il troque sa coupe de cheveux yéyés pour une brosse plus propice à l'action... ses blagues se font plus rares, sa personnalité plus dure et sa situation moins idéale, puisqu'il finira ni plus ni moins que limogé de son propre service, devenu tatillon sur les notes de frais mais aussi les petits écarts de ses agents.
Il serait injuste de passer côté de l'évolution du dessin, qui, lui aussi a quitté l'ombre du père (Will pour qui ne sait) pour évoluer vers une ligne moins cartoonesque et pourtant toujours dans un semi-réaliste qui fera passer la pilule douce amère de la perte des illusions qu'illustre l'évolution de ce personnage.
Les derniers albums sont des merveilles de demi-teintes et de retournements moraux. Le héros macho en viendra même à s'adjoindre une collaboratrice de choc qui n'est pas là pour être son faire valoir.
Hélas, c'est à ce moment où le héros devient de plus en plus intéressant, de moins en moins monolytique, que s'est arrêtée la série. Les auteurs se sont ils lassés ? La baisse des ventes de la série a t'elle poussé l'éditeur a sortir l'agent 421 de ses pages ?