Voilà bien longtemps que je ne me suis pas fait attraper par une série en mode "comédie romantique"... En général, c'est un élément qu'on trouve saupoudré dans bon nombre de série buddy-smile à la Friends, New Girl et autre How I Met.
Là, la romance est LE sujet de la série, autant dire qu'on s'attend à voir tous les poncifs du genre, en commençant par l'histoire d'amour qui n'en finit pas de ne pas se concrétiser.
He ben non.
Ici, on est pris à contrepied, avec une histoire qui commence vite, avec deux personnages atypiques, deux loosers des relations amoureuses, lui pas bien bandant, elle pas bien dans sa tête.
Le cul n'est qu'une étape, et on évite assez rapidement les errements entre diverses fausses pistes amoureuse du style How I Met pour se concentrer sur les personnages.
Parce que c'est ça l'atout de la série : une galerie de personnage fabuleuse, solide, intéressante et surtout, originale. On quitte le caricatural de ce genre de série avec le dragueur sordide, le tombeur de service, le loser magnifique, le copain marrant, la fille bizarre mais sympa et on file dans deux nouveaux archétypes, avec ce couple dont le moins qu'on puisse dire c'est que ni l'un ni l'autre ne sont vraiment sympathiques.
Ce qui n'empêche pas de ressentir de l'empathie pour eux. Mais la série a l'intelligence de nous en faire des personnages vraiment ordinaires, en nous faisant déguster leur défaut et petites mesquineries. Et c'est bon.
Les personnages secondaires sont à la hauteur, avec un gros big up à la coloc australienne sympa qui rend d'autant plus désagréable la principale protagoniste ( l'atrice Blonde de Community, tellement à contre-emploi qu'on a du mal à faire le lien).
La série se moque aussi des poncifs du genre, avec le "bon copain black qui donne des bons conseils de vie" qui évoque lui même ce cliché qu'il incarne.
Le décor de fond, c'est le LA du monde du cinéma, un peu celui de Californication, mais plutôt vu du bas des créneaux, celui du professeur des enfants-acteurs qui rêve d'écrire des scénarios pour la série de sorcière pourrie qui l'emploie.
Une plongée dans ce monde de merde, avec son hypocrite enthousiasme et ses coups de Jarnac à coups d'Ego mal placé.
On se surprend à tous se les enfiler un par un et puis tout à coup, la saison 1 est finie. Et c'est bien frustrant.