Seul titre Valiant décevant...
Dernier, des cinq tomes #1 à cinq euros des séries Valiant par Panini. Et jusqu’à maintenant j’ai eu le droit à deux superbes séries (Harbinger, Archer&Armstrong) et deux séries à confirmer avec de belles promesses (Shadowman et X-O Manowar). C’est donc le cœur léger que je m’attaque à Bloodshot, qui semble proposer une histoire plus violente dans un univers militaire et scientifique.
Tu t’appelles Raymond Garrison. Tu as quitté le terrain pour rester avec ta femme Ashley et ton fils John. Un homme est en danger, un homme qui t’a sauvé la vie autrefois. Tu dois lui porter secours. Mais tes souvenirs s’entremêlent et tu ne sais plus qui tu es… Tu es Bloodshot, une machine de guerre parfaite, destinée aux missions secrètes les plus risquées. Ton cerveau renferme des informations susceptibles de semer le chaos sur la planète entière. Et on vient de te capturer.
Plongez dans cette nouvelle série de l’univers Valiant, orchestrée par Duane Swierczynski (Cable, Deadpool), Manuel Garcia (Black Widow) et Arturo Lozzi (Immortal Weapons). (Contient les épisodes #1 à 4.)
Et pas le temps de se préparer, l’histoire nous prend à la gorge dès la première page, pour ne relâcher son emprise qu’à la fin du volume. On fait la connaissance de Bloodshot, un soldat mêlant génie militaire et avancée scientifique. En effet il a le corps remplit de nanites (robot d’une taille inférieure au nanomètre) et le rendant quasiment invulnérable, il se régénère de toutes les blessures, tous ses sens sont améliorés, il est capable de changer de visage, bref, le soldat ultime.
Mais il en a assez et veut raccrocher, il veut se consacrer à sa femme et à son fils. Une dernière mission l’attend cependant, sauver un homme qui lui a sauvé la vie par le passé. Mais cette mission va avoir des conséquences dont il ne pouvait imaginer la portée lorsqu’il se retrouve capturé ! Il découvre que sa mémoire, ses souvenirs, ne sont que des montages que ses chefs lui implantent et changent en fonction des missions qui lui sont attribuées pour le motiver. Il se découvre avec plusieurs femmes et encore davantage d’enfants imaginaires, créés de toutes pièces !
Dès lors, il devient une cible pour ses anciens « propriétaires », préférant le détruire plutôt que de le voir aux mains de l’ennemi. Quant à Bloodshot, il finit par se retourner contre ses créateurs, et n’a pour seule ambition que de se venger. Il sera aidé par une jeune femme capable de générer des EMP (et donc de détruire Bloodshot) tenue en détention par les « chefs » de ce dernier, et d’une infirmière, ayant servi en Afghanistan, prenant son parti.
L’histoire est plutôt intéressante, très violente et plutôt sanglante (vu le contexte, rien d’étonnant) mais terriblement chaotique et difficile d’accès ! Tout va si vite, cela démarre d’entrée et on a du mal à rentrer dedans, tout est chaotique et on parvient difficilement à différencier les différentes parties qui courent après Bloodshot. Les personnages défilent sans vraiment réussir à capter notre attention, de par le fait qu’on n’arrive pas à les identifier à savoir s’ils sont gentils, méchants, neutres…
Graphiquement, c’est également ma première déception. Le mélange de styles ne me plaît pas le moins du monde. Manuel Garcia, pour la trame principale, fait du bon travail bien que peu détaillé, et cela est encore pire dès qu’il illustre une scène d’action, mais cela ne colle pas avec le style lisse d’Arturo Lizzi. Les personnages ne ressemblent pas selon les coups de crayons, surtout Bloodshot qui passe d’un mec énorme avec Lizzi à un type à la musculature sèche avec Garcia. Dans les deux cas, les personnages ne sont vraiment pas beaux.
Bref, cela pourrait être intéressant, mais au final nous avons le droit à un récit chaotique, difficile d’accès et où on se sent complètement largué. Trop d’action tue l’action. Les dessins n’aident pas non plus. Et je pense que ce sera le seul titre Valiant où je ne prendrais pas le tome #2.