Chronique complète :
https://sunread26.wordpress.com/2024/09/21/au-coeur-de-fukushima-tome-2/
Extrait :
Second tome pour cette superbe série historique et presque, documentaire. J’avais quelques appréhensions à son sujet après ma lecture d’une autre série sur le nucléaire, mais je suis heureuse de constater que celle-ci était infondée. Encore une fois, elle contient beaucoup d’informations en tout genre, techniques, sociétales, etc… donc il est possible qu’elle ne plaise pas à tout le monde. Mais pour moi, c’est le meilleur moyen de découvrir les choses correctement, puisque du point de vue d’un concerné.
Pour ce tome, l’auteur avait repris le travail à la centrale, ce qui fait qu’il a fini par proposer des chapitres un peu plus courts et évoquant parfois le quotidien des travailleurs en dehors de la centrale. J’ai trouvé ça intéressant, car justement ça montre ce qu’il se passe autours également. La population qui souhaite toujours rentrée chez elle, alors que pour certains l’âge se fait sentir. Lui qui sait que le chantier va encore durer des années et qui souhaite malgré tout qu’ils puissent rentrer une dernière fois chez eux. Sans oublier les élans de solidarité qui s’estompe aussi avec le temps. Comme il l’indique, il le fait pour son propre plaisir, mais voir que l’engouement diminue semble tout de même le travailler un peu. Au final, la majorité de la population aura donc retrouvé un quotidien normal et sans intérêt pour ce qui se passe encore à Fukushima. On a beau dire, toute la population japonaise n’a pas la même mentalité. On passera sur les journalistes dont une bonne partie ne cherche que le sensationnel, mais on peut saluer le courage de l’auteur ainsi que intelligence. Puisqu’il va changer les noms des personnages et des sociétés pour ne pas les divulguer publiquement. Son manga a visiblement attiré beaucoup d’entre eux, certains étant normaux et d’autres plus originaux…
Ce qui est bien aussi, c’est qu’il prend le temps de repasser dans des lieux où il a été quelques années auparavant. Ainsi il voit l’évolution des travaux, mais c’est aussi notre cas ! Une manière assez subtile et discrète de dire qu’il y a aussi des travailleurs sur toute la zone sinistrée, toute la zone rouge. Bien sûr, ils ne doivent pas avoir les mêmes doses de radiations que dans la centrale, mais il peut tout de même y avoir des pics à proximité de zones contaminées. Le mieux pour combler les trous et saisir la situation c’est de regarder un peu des documentaires sur Fukushima, mais aussi sur Tchernobyl, puisque les conséquences sont assez similaires. L’auteur évoque aussi la nourriture en provenance de la région, il n’y a pas trop eu de soucis de ce côté-là non plus, les autorités ne plaisantant pas avec les radiations, il y avait aussi des protocoles pour ses produits. Cela va faire maintenant 10 ans et je me demande vraiment où en est le chantier, qu’elles sont les zones encore interdites, je crois que le cercle c’est bien réduit. D’ailleurs, l’auteur ne doit plus pouvoir y travailler depuis quelques temps déjà je pense. Il est vrai que les conditions de travail sont difficiles, mais c’est pour la sécurité de tous, et je préfère cela que des sociétés qui feraient n’importe quoi, juste pour le profit. On le voit d’ailleurs en France aussi, notamment dans le bâtiment, il y a des règles de sécurités et ce n’est pas pour faire joli ou embêter les salariés.
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