Comme dans Rock, ou le personnage principal est avant tout la prison d’Alcatraz, le familistère est le personnage principal et l’objet de l’intrigue de ce « de briques et de sang ».
Le familistère, c’est une utopie socialiste réelle, à Guise, qui est ici parfaitement narrée, avec un coup de crayon qui ne m’a pas enchanté, mais qui a cependant le mérite d’avoir une identité propre, clairement identifiable et maintenue tout le long du livre. Quelques éléments de critiques de ce système (et son aspect quasi panoptique effrayant) se retrouvent par ailleurs, montrant un univers plus en profondeur qu'il n'y parait
Cohérente graphiquement, cet ouvrage l’est également au niveau de son scénario. En effet, on y parle avant tout d’enquête et de meurtres. Ce côté thriller n’a absolument aucune inventivité, mais tient la route.
On se retrouve donc à suivre cette histoire et surtout à vouloir en savoir beaucoup plus que ce qui est ici esquissé de l’histoire de Godin (et ses poêles) et du familistère. Une petite histoire qui nous ramène vers la grande. Par-delà les défauts du bouquin, c’est indéniablement le signe d’une réussite.