L'intrigue, qui tourne autour de l'élucidation d'une série de meurtres perpétrés au sein de la petite communauté du Familistère, tient tout à fait la route. Les personnages sont bien campés, les péripéties justement dosées et le dénouement, bien qu'un peu abrupt, connecte bien les différents éléments de l'histoire.
Mais cette histoire policière est surtout pour les deux auteurs l'occasion de présenter l'utopie socialiste que représente le Familistère.
Et de le faire avec beaucoup d'à propos, se gardant de tout parti pris et mettant sur un même plan l'idéal philosophique qui a prévalu à la construction du palais social et les difficultés à vivre ensemble qui surviennent tôt ou tard au sein de toutes les communautés humaines, même administrées dans un souci permanent d'égalité et de justice.
Le dessin travaillé, qui crée une vraie ambiance, finit dans ce contexte de faire de De briques et de sang une bonne petite BD, qui sans marquer durablement les mémoires, satisfera tous ceux qui aiment se détendre en se cultivant.