Outre un dessin désuet, le manga présente deux des personnages les plus étranges jamais croisés : une guerrière (et non une chevalière, qui est une bague — et puis, elle n'a pas de cheval) aussi agile que sensible (hyperempathique pour être précise) et un enfant dragon humanoïde aux airs de légume chauve (c'est la meilleure description physique que je puisse faire de lui). Cette paire disparate est lancée sur un long chemin semé d'embûches vivantes, alternativement créatures monstrueuses et chasseurs de prime.
En somme, si l'intrigue ne brille pas par son originalité, l'univers est étonnamment sombre, oppressant — en grand contraste avec la jaquette étincelante. Et la fin, prévisible, est celle que le lecteur aurait pu souhaiter, rien de mieux pour inciter à poursuivre l'aventure.