Retournons jeter un oeil à Universal War One et en particulier à son second tome, Le fruit de la connaissance. Rapidement, le concept de cette série SF un peu mégalo est le suivant : fin du XXIème siècle, un mur géant apparaît au-delà de Saturne et coupe le système solaire en deux. La troisième flotte de l’United Earthes Force est dépêchée sur place pour comprendre de quoi il en retourne tandis que, au milieu de tout ça, une petite escouade de soldats menacés de cour martiale, l’escadrille Purgatory, n’en fait qu’à sa tête.

Au fond, que trouve-t-on dans cet album ? Un peu de tout, ma foi. Chaque membre de l’escadrille se trouve affecté par les dramatiques événements du tome précédent, La genèse, tandis que les mystères du Mur restent fondamentalement insolubles. Le seul personnage capable d’y comprendre quelque chose semble être Kalish, le scientifique génial mais instable de la bande. Cela contraint l’amiral Von Ritchburg, commandant de la flotte, à faire appel à lui pour débloquer la situation malgré l’opposition de l’ensemble des scientifiques du bord. Pour le reste, nous avons à faire à un épisode globalement épique impliquant du combat spatial qui fait piou piou, des coups de gueule bien sentis (car c’est la guerre, voyez-vous) et de la bagarre à mains nues qui fait bim boum. Quant à l’histoire, elle file à cent à l’heure. Le personnage de Mario y est d’ailleurs particulièrement émouvant, même si l’album nous en révèle également davantage sur Amina, qui en avait déjà sacrément bavé précédemment. Cela dit, chaque acteur est désormais connu et il est désormais inutile pour Bajram de faire les présentations. De toute façon, le plus badass reste l’amiral, partagé entre ses rôles de papa inquiet et de chef militaire.

Au-delà de tout ça, une question : comment prendre le recul nécessaire par rapport à cette série quand une bonne partie de mon éducation à la SF s’est précisément faite avec elle ? Il est assez évident que la série, et donc cet album, possède des défauts. Outre le dessin qui a tendance à avoir le cul entre deux chaises, le cas des personnages mériterait d’être débattu. En effet, l’escadrille Purgatory est à la fois le principal point fort du cycle et un de ses points faibles, étant donné que ses membres sont finalement réduits à une ou deux caractéristiques qui les définissent presque complètement. Pour autant, l’histoire se tient (jusqu’ici, en tout cas) et envoie globalement du bois. Chicaner parce que la psychologie des personnages manque un peu de profondeur reviendrait donc à regretter le manque de vocabulaire de R2D2. Malgré tout, difficile de faire abstraction du fait que j’ai découvert UW1 vers quinze ans.

Pour conclure, on peut avancer sans trop prendre de risque que Le fruit de la connaissance s’y prend très bien pour clôturer la première partie d’Universal War One. Tout le monde en prend plein la face, le lecteur y compris, alors qu’on nage en plein rêve de physicien fou. Enfin, il ouvre de réelles perspectives quant à la suite du cycle, et non des moindres. D’ailleurs, s’y repencher permet éventuellement de mesurer ce qui manque tristement au second album d’Universal War Two, sorti cette année.
Nonivuniconnu
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le 21 oct. 2014

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