Tout d'abord j'ai eu la chance de rencontrer l'auteur de cette œuvre au détour d'un petit évènement, et il est fort sympathique (les plus avisés comprendront par là que j'insinue que mon jugement pourrait être faussé du fait de ma sympathie pour l'auteur. Les autres le comprendront avec cette parenthèse).
Tout d'abord, je dois dire que j'aime bien le format, l'objet qu'est Le Grand Rouge. La couverture est soignée et donne réellement d'ouvrir le livre. C'est bon signe !
Concernant le dessin, ça se veux simple, enfantin (dans tout ce que ça a de meilleur !), ou au moins proche de l'illustration de conte. On aime où pas, moi j'accroche. J'accroche d'autant plus les paysages végétaux denses qui rendent très bien.
L'histoire quant à elle possède un aspect proche du conte (tiens donc ! comme c'est bien vu) avec une structure intéressante de chapitres en flashback intercalés avec l'action en cours, et qui ne révèlent les éléments de l'intrigues aux lecteurs qu'aux moments propices et opportuns. Et ça c'est bien !
ATTENTION TRACES RÉSIDUELLES DE SPOILER DANS LE PARAGRAPHE QUI SUIT !
j'émets cependant une petite réserve sur un point qui m'a un peu gêné sans que je puisse me décider si c'était bien ou mal. Le personnage principal ne se conforme pas aux codes attendus dans un récit de type conte narrant une quête initiatique en général. Finalement, le héros n'en est pas un, n'est qu'un homme qui n'évolue pas, ne s'améliore pas, ne change pas de moral et n'émet que peu de regret par rapport à sa mission. Le doute ne semble même pas l'ébranler. J'ai trouvé cela gênant.
Il en ressort une lecture extrêmement agréable et enrichissante.