Un condensé honnête d'une œuvre qu'il n'est pas simple de raccourcir de la sorte. Julien Sorel paraît toujours comme un « personnage de l'ingratitude », à la limite de l'anti-héros, ce qui prouve que le roman originel a bien été cerné. Les figures majeures sont toutes là, quoique grossies dans leurs traits pour les rendre identifiables.
Seul le contexte historique n'est pas suffisamment exploité dans cette adaptation de la Chronique de 1830 ; il y a toutefois un aperçu du combat entre jésuites et jansénistes — bien que ces termes-ci n'apparaissent jamais. En tout cas, le manga permet, sinon de découvrir l'œuvre, d'en rafraîchir le souvenir.