Si Le Septième Code n'est pas un album exceptionnel, il a au moins un mérite qu'on ne peut pas nier. Dans cette aventure bazardeuse sous fond de critique du nucléaire et d'ambiance à la James Bond un peu mollassonne, le personnage d'Emilia brille par sa présence. On a l'impression de voir une espèce de mini-moi de Yoko avec qui cette dernière forment un excellent duo de casse-cous durant toute l'aventure
De plus, Emilia elle-même est très attachante de par son background et son évolution de personnage durant l'intrigue. On peut même dire que c'est elle la véritable héroïne de l'histoire.
Niveau personnages, on peut apprécier le retour de la Comtesse rencontrée dans L'Or du Rhin ainsi que la présence d'un chien alcoolique assez drôle.
Par contre, Vic, Pol et Rosée sont juste présents pour faire de la figuration et les méchants Krüger, Schnaps et Alonzo sont trop caricaturaux pour être pris au sérieux malgré le fait qu'ils reflètent une violente satire des inventions scientifiques utilisées comme des armes mais également à des fins financières peu scrupuleuses.
Niveau visuel, c'est beau. Le mélange Amazonie, SF et "film d'espionnage" parviennent à former un tout cohérent sans qu'aucun de ces registres n'en entache un autre tout au long de l'intrigue.
De plus, pour un album tout public, celui-ci est très violent reflétant ainsi les conséquences de la cupidité et des violences meurtrières bien réelles de notre monde bien peu moral.
Néanmoins, malgré le propos louable, l'histoire va trop vite et, à l'exception de l'Arc d'Emilia, l'intrigue et les parcours des autres personnages sont soit bâclés soit ne finissent pas sur des conclusions satisfaisantes.
Bref, un album moyen mais qui se laisse lire quand même.