L'enjeu de ce récit de science-fiction est la communication. Les Chants de l'Air sont une sorte de réseau assez mal défini, mais que l'on peut comparer au réseau hertzien. Les Murel, qui l'utilisent, semblent être assez rétrogrades: ils sont attachés à des mythes irrationnels, et refusent les moyens de transport aériens et électromagnétiques qui risqueraient de perturber les Chants de l'Air.

Personne n'a l'air vraiment méchant dans ce récit, et on ignore pourquoi des espions de Véra viennent espionner les Murels et introduire des parasites dans leur réseau. Il semble malgré tout que ces interventions répondent à de pressantes nécessités. De même, la topographie des lieux cités (Murel, Natuo, Véra, Rotel...) et l'enjeu qu'ils représentent chacun n'est pas très clair.

Un récit auquel il manque des clés de compréhension, donc. On se satisfera de la beauté des dessins, des architectures en formes de coquillages et de pattes articulées, des couleurs assez délibérément contrastées. La naïveté et le manque de préparation de Misolavera surprennent alors que sa mission semblent à la fois vitale et difficile. Sa nudité, qui apparaît fugitivement lors d'une séquence de nutrition cutanée dont elle a besoin, est comme un moment de détente dans le récit, où les Murel apparaissent toujours revêtus d'une tenue épaisse et complexe. Ceci a-t-il une signification pour la suite du récit ?

Un peu trop d'obscurités dans cet album pour éprouver un plaisir du récit sans réticences.
khorsabad
5
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le 11 nov. 2010

Critique lue 200 fois

khorsabad

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