Oh, how the mighty has fallen ...
Sortie de piste totale pour ce quatorzième album du Garage Isidore, un raté phénoménal sur tous les plans.
Côté intrigue, même si l’idée de faire une seule histoire continue d’une quarantaine de planches pouvait être séduisante, elle est tellement bancale et mal amenée que c’est le grand n’importe quoi dès les premières planches : apparition improbable d’un jumeau pour l’apprenti, achat d’un super-truck, on a l’impression que Gilson improvise le scénario au petit bonheur chaque nouvelle semaine, ce qui provoque un brutal retour en arrière aux aventures façon Tintin dans les années 1920 ...
... et bien sûr, la motivation d’Isidore pour partir en rallye est à se taper la tête contre les murs (« Oh non, je n’aurai pas le temps de réparer cette voiture ! Je vais plutôt aller me taper 3.000 km dans le Sahara avec deux débiles, cela me reposera ! »).
Les gags sont plats et sans saveur, les trois-quarts reposent sur un même et unique ressort comique : les deux jumeaux font une fausse manœuvre et le gros camion aplatit la petite Jeep. Sauf que ce gag figure déjà sur la couverture, alors c’est un peu rageant de le retrouver quinze fois de suite au cours de l’intrigue ...
Finalement, le plus drôle, cela reste le caméo de Gaston et Tintin dans le rallye auvergnat. M’enfin bon, ça occupe deux vignettes ...
Côté dessins, on le savait déjà, c’est dur de passer après Olis (mais pourquoi a-t-il quitté cette série ??). Sikorski livre un trait vaguement cartoon, et plutôt fade, même s’il en est déjà à son troisième ou quatrième album de la série Isidore ... franchement décevant.
Bref, un plantage magistral, à oublier aussitôt lu ! On espère que la série redressera le cap par la suite...