Burcley et Kimberley commencent à influer sur Alvin Norge lui-même, en lui imposant des informations qu'il n'a été chercher nulle part, et en le lançant dans un quête à épisodes dont il ne contrôle ni le sens ni les règles.

Burcley représente assez largement les fantaisies et fantasmes que l'on peut élaborer quand on est pris par le monde virtuel davantage que par le monde réel: suffisance exhibitionniste, manipulation, monomanie du jeu et mégalomanie du contrôle total du monde. Entre deux gestes lubriques sur Kimberley, Burcley nous envoie à Dubaï, histoire de changer un peu de l'hiver new-yorkais.

La passivité docile d'Alvin Norge, qui voit se multiplier les énigmes sur son chemin, montre qu'il a perdu le contrôle de la situation, et Burcley, de fait, agit un peu comme Dieu le Père. Ces mystères qui s'accumulent obscurcissent quelque peu la logique de l'action, et promettent une cascade d'élucidations dans les épisodes à venir.

Toujours beaucoup de soin dans les décors et la représentation des images informatiques.
khorsabad
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le 2 mars 2011

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khorsabad

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