Depuis les années 2000, un bon florilège de films d'animation pour jeune public profite régulièrement d'une adaptation en BD peu après leur sortie cinéma. Une tendance en partie compréhensible, au cas où certains enfants aient raté le coche pour la séance cinéma tant attendue, mais pâtissant d'une créativité très pauvre et de dessins ne l'étant pas moins, pour ne pas dire affreux.
Shrek n'y a pas échappé, bien qu'il ait fallu attendre six ans pour l'adaptation, et le résultat est totalement ce à quoi on peut s'attendre : méprisable. Non seulement en six ans les retardataires ont parfaitement eu le temps d'acheter et de regarder le pauvre film, mais en plus, cette BD n'a strictement aucun intérêt.
Non seulement le dessin est particulièrement moche (en couleurs vomitives) mais le peu de cases n'offre que trop peu de détails pour s'attarder vraiment dessus, et compense par trop peu de texte. Si de plus la trame narrative respecte le film, elle prend beaucoup trop de libertés et use et abuse de raccourcis flagrants et privant de transitions pertinentes entre les péripéties. Et l'album ne fait que 32 pages ! Sachant que n'importe quelle BD franco-belge nous donne une histoire pertinente et cohérente en 48 pages, pourquoi se limiter à 32 pour réduire le volume narratif d'un film lui-même très cohérent dans sa construction ?
Au mieux cette BD vous aura fait perdre 10 minutes de votre temps (montre en main), au pire, si vous n'avez pas vu le film, elle vous le fera injustement dédaigner ; à fuir.