Spirou et Fantasio contre le Prince Blanc
Peut-être parce qu'il fallait revenir aux origines de ce qui a fait la série, peut-être aussi parce qu'il fallait revenir à quelque chose de plus classique, "Spirou à Moscou" sonne comme un remake de "Spirou à new York". On reprend une formule et on la décline.
Ainsi, cette histoire ne raconte rien de plus. on sent même les auteurs peu inspiré par leur propre histoire, cela s'en ressent même dans le découpage qui ne possède que quelques rares moments de fulgurances. Le récit n'est pas inintéressant, d'ailleurs Zantafio (quand je disais qu'on revenait aux origines du succès) n'aura jamais été aussi inquiétant (d'habitude il est décrédibilisé par quelques maladresses), mais ça manque un peu de surprise.
Graphiquement, c'est joli, nos trois larrons se complètent toujours autant et l'on sent que la documentation a été rassemblée dans le plus grand sérieux. Seulement, Tome & Janry n'ont pas la même empathie pour cette ville russe que pour New York et ainsi on a l'ilmpression que l'album leur sert de guide touristique autant à eux qu'à nous lecteurs. Plutôt que de nous présenter les coins incontournables, ils auraient juste dû raconter une histoire qui utilise ces lieux pertinemment comme ce fut le cas pour "Spirou à New York".
Bref, un album moins poussé que les trois précédents, mais qui reste assez sympathique.