Et voilà Zorglub qui reparaît ! On pensait qu’il s’en était retourné comme Zantafio après Le Faiseur d'or et que désormais Fournier creuserait son propre sillon avec ses propres méchants et des idées personnelles. Mais non, c'est le retour de l'arrière-garde ! Mais après tout pourquoi pas, si c’est bien fait.
On ne peut nier que cette histoire (inspirée à l'auteur par Franquin) qui fait voyager les personnages à l’autre bout du monde a de nombreuses qualités pour la première fois depuis que Fournier a repris la série, même s’il s’appuie sur des éléments du passé. L’humour est très présent et les trouvailles technologiques (le pont invisible notamment) ne sont pas en reste. N’oublions pas non plus la première apparition d’Ororéa pour apporter une touche féminine qui manque depuis la disparition brutale de Seccotine de la série après Le Nid des marsupilamis. On pourra certes reprocher à Tora Torapa quelques similitudes avec L’Ombre du Z, mais Fournier semble enfin décomplexé à l’image de Spirou qui s’émancipe de son image traditionnelle, laissant tomber son costume rouge et son calot pour une tenue d’aventurier plus conventionnelle.