L’intégrale d’Archer et Armstrong fut un véritable plaisir à lire. Tellement enjoué par cette lecture que j’ai même eu le droit d’avoir une citation de ma review au dos de la réédition de l’ouvrage. J’avais donc hâte de me lancer dans la suite de leurs aventures. Bizarrement, une fois le tome en ma possession, j’ai eu du mal à me décider à me lancer dedans. Je ne sais pas. Le pitch de départ ne m’a pas emballé, et les dessins, en le feuilletant, m’ont un peu repoussé. Nous verrons bien.


Armstrong est un aventurier immortel qui a traversé les 6000 dernières années à boire et faire la java avec les plus grands fêtards que le monde ait jamais connus.
Archer est un adolescent expert en arts martiaux et tireur d’élite qui a été élevé dans un unique but : abattre le mal incarné. Petit bémol, ce démon éternel n’est autre qu’Armstrong (qui s’avère être plutôt sympa… quand on apprend à le connaître). Nos deux héros ont depuis pris la route ensemble, et sont même devenus amis et partenaires.
Aujourd’hui, Archer s’apprête à partir pour une mission périlleuse. Une quête à l’intérieur de la besace sans fond d’Armstrong pour libérer son ami des griffes du dieu fou Bacchus !
Armstrong s’est retrouvé bloqué dans la besace tout seul en voulant récupérer une bouteille de whisky qu’il avait perdue. Il faut le comprendre, là-dedans c’est un peu comme l’entrepôt Amazon des trésors magiques… et il n’a pas vraiment de plan des lieux. Emprisonné depuis des siècles dans le sac, Bacchus est maintenant à la tête d’une légion de monstres, de gobelins et de golems qui ne rêvent que de s’échapper dans le monde réel et se venger de leur ravisseur… Archer parviendra-t-il à vaincre la représentation divine de l’ivresse et à secourir son meilleur ami ?
Mais aussi : Davey le maquereau ! Un cirque de savants fous bolcheviques ! Le premier rendez-vous de Faith et Archer ! Le plan des Un Pour Cent pour dominer le monde ! Gub Gub, votre nouveau personnage favori ! Archer et Armstrong reviennent dans ce récit complet écrit par Rafer Roberts (Harbinger Renegades) et illustré par David Lafuente (Ultimate Spider-Man) et Mike Norton (Revival), lauréat d’un Eisner Award. L’occasion de découvrir ou replonger dans leurs incroyables aventures !
(Contient la série complète : The Adventures of Archer and Armstrong #1-12)


Le moins que l’on puisse dire, c’est que Rafer Roberts va nous proposer beaucoup de choses dans cet ouvrage.


Dans la première intrigue, « Dans le Sac », Armstrong, entre deux bouteilles et une énième bagarre, au détour d’un article de journal, dans la chronique nécrologique, réalise qu’il a perdu quelque chose. Il décide de remettre la main sur cette chose, et pour se faire, se rend dans sa sacoche !


Rien de plus normal, me direz-vous.


Mais Armstrong ne revient pas, et Archer s’inquiète. Bien que leurs divergences sur la vie semblent de plus en plus importantes. Malheureusement, en rentrant dans sa sacoche, Armstrong l’a laissé ouverte, et d’incroyables créatures en sont sorti. Le jeune Archer demande de l’aide à Mary-Maria, pour surveiller la sacoche, pendant qu’il descend, à son tour dedans.


Il n’est cependant pas près à voir, à découvrir tout ce qu’il se cache dans cette sacoche. C’est un véritable monde là-dedans, et habité en plus ! Pour ne pas dire surpeuplé. Et parmi tous ces habitants se trouve Bacchus ! Le Bacchus, le dieu de la fête de la mythologie romaine. Ce dernier, désireux de retrouver sa liberté, est bien décidé à organiser la plus grosse fête de l’histoire !


Pendant ce temps, deux autres personnes, personnages, s’échappent du sac…


Dans « Romance et Road-Trips », les récents événements ont fait réfléchir Armstrong. Oui, cela est possible. Il se souvient qu’il a eu une femme, qui est toujours vivante, et il se décide à traverser le pays pour la retrouver. De son côté, Archer décide de franchir le pas vis-à-vis de Faith. C’est amusant de voir Archer, capable de tuer quelqu’un d’une centaine de façons différentes, se retrouve complètement sans voix lorsqu’il se retrouve face à Faith.


C’est le début d’un road trip inoubliable. Un cirque tenu par des soldats et des scientifiques russes entourés de clones tous plus moches les uns que les autres, une sacoche récalcitrante, un mini Armstrong effrayant, des bastons en pagaille et j’en passe…


Enfin, dans « Andromède » nous découvrons enfin la femme d’Armstrong. Et le choc est aussi violent pour elle que pour lui. Mais ces retrouvailles tombent très bien, puisque les russes ayant cloner Armstrong vont au Un pour Cent pour transformer la population locale en sorte de zombies incontrôlables ! Seuls les pouvoirs de la femme d’Armstrong, en utilisant le corps nain et monstrueux de son clone habitué par l’esprit d’Archer peut sauver le monde de la catastrophe en approche.


Mais Andromède a-t-elle tout dit ?


Beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses dans ce petit pavé, et ces trois intrigues. Cependant, à un moment, trop c’est trop. Rafer Roberts part trop dans ses délires et j’ai du mal à suivre. D’autant que pas mal d’idées sont mauvaises ou lourdes. A l’image du travail sur les personnages. Je ne retrouve absolument pas les personnages que j’avais temps aimé lors de l’intégrale. Armstrong n’est que lourdeur, Archer un abruti fini. Aucun moyen de s’identifier à ces personnages, ou de simplement les apprécier.


On se retrouve avec une succession d’histoires, d’intrigues, par moment sympathiques, mais on a surtout l’impression de se retrouver avec une succession de gags rarement rigolos. C’est dommage, mais avec moins d’éléments farfelus, moins de choses, et un travail plus sérieux sur les personnage, cela aurait pu être sympathique, j’en suis sûr.


Graphiquement, ce n’est franchement pas la joie. Si Mike Norton arrive à nous proposer des dessins assez sympas, c’est loin d’être magnifique. Les cases sont peu détaillées, les personnages peu expressifs et l’action absente. Mais c’est toujours mieux que ce que nous propose David Lafuente… C’est purement pas ma tasse de thé… On a l’impression de voir des gosses avec des visages affreux.


Bref, énorme déception ! Un énorme virage à 180 degré qui fait que je ne me retrouve plus du tout sur le titre. Je n’ai pas aimé du début à la fin. Peu de chances que je retourne sur le titre après cela.

Romain_Bouvet
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le 27 août 2021

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Romain Bouvet

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