Le début de ce 3e tome joue l'apaisement durant sa première partie avec les retrouvailles enjouées de Myoko Sahara, dont la transformation physique est la plus étonnante: de la fillette rondelette et mal habillée du primaire, elle est passée par la case sculpturale fashionista au point de dépasser physiquement tout le casting. Malgré le rayon de soleil, le lien entre Shoya et Shoko reste fragile et la communication a toujours du mal à passer. L'arrivée de la tempête Naoka, la rivale amoureuse, sur la deuxième partie du livre ne va rien arranger: bien décidée à récupérer Shoya, elle va jouer sans limite de son comportement de peste.
Multipliant les gros plans sur ses personnages, la mangaka Yoshitoki OIMA continue avec une efficacité rare son introspection du comportement humain, qu'il soit tourmenté (Shoya), touchant (Shoko), drôles (Tomohiro et Yuzuru), chaleureux (Myoko) ou détestable (Naoka). Ce dernier personnage relance l'intensité de l'intrigue, n'ayant droit qu'à un court répit dans ce 3e voyage d'émotions fortes sur le symbolique pont des carpes.