Arf…
Dur de passer après le cycle du Pays Qâ.
D’autant plus dur quand en plus on reprend une structure qui, moi, ne me convient que moyennement : celle de l’album du tome 7, « l’enfant des étoiles ».
Pour le coup, c’est vraiment la même chose, sauf que cette fois-ci on se focalise sur le personnage d’Aaricia.
Et qui dit « même structure » dit « mêmes griefs ».
Tout comme dans « l’enfant des étoiles » je regrette le fait que cet album rompe avec la dynamique globale de la saga pour se lancer dans un flash-back ; je regrette ce découpage en trois histoires ; je regrette la présence massive de créatures et autres divinités fantastiques ; je regrette que des éléments explicatifs aussi intéressants n’aient pas su être intégrés de manière plus intelligente au sein du déroulement de l’intrigue principale, via un jeu malicieux de révélations…
Mais bon, là aussi, comme pour « l’enfant des étoiles », je reconnais malgré tout à cet épisode le fait que ses histoires ne sont pas non plus totalement inintéressantes : chacune permet d’expliquer la nature du rapport forgé entre Thorgal et Aaricia.
Et c’est peu dire que la saga en avait besoin parce qu’à la base, Aaricia était quand même une sacrée cruche et l’amour qu’elle partageait avec Thorgal n’allait pas plus loin que le simple « je t’aime ma/mon chéri(e). »
D’ailleurs, c’est sûrement là le seul mérite que peut avoir cet épisode et qui le justifie tant bien que mal. Aaricia était tellement une faiblesse de la saga lors des premiers tomes qu’il fallait bien ajuster tout cela.
Le personnage a été construit en allant, commençant à prendre de l’épaisseur à partir du tome 8 puis franchissant un cap certain au tome 10. Au fond, ce tome 12 vient là clore la transition.
Et si d'un côté l'acte n'est pas superflu, de l'autre il arbore un aspect « rafistolage » qui ne se fait vraiment pas à son avantage.
C'est triste à dire, mais je pense que cette saga méritait bien mieux qu'un album écrit en dilettante.