Être invité à regarder des films par une femme qui se dit être une vampire. Y a des gens que ça ferait rêver, personnellement je prendrais ça comme une forme de torture. Mais passons.
J'avais lu ce one shot de Tatsuki Fujimoto sur le site de Manga+ l'an dernier, alors que tout le monde pensait qu'il avait fini Chainsaw Man. (En fait, c'était juste une pause.) Et comme j'étais curieux de connaître un peu ce que racontait le bonhomme, je me suis dit que ça ne me coutait rien de tenter. Après, on sait tous que lire sur navigateur c'est pas le meilleur médium et très souvent une bd est ouverte sur l'onglet de mon navigateur et je la lis en dilettante entre la lecture d'articles ou deux posts sur les réseaux sociaux.
Pourtant, je me souviens avoir lu Adieu Eri d'une traite. Il faut dire que malgré sa structure éclatée et volontairement floue (on ne sait jamais si ce que l'on regarde est l'histoire de Yûta et d'Eri ou un court-métrage créé par Yûta qui fantasme sa relation avec Eri.) On retrouve l'obsession de l'auteur pour le cinéma ainsi que pour le cliché de l'ado guidé par une femme dont il ignore tout. (Makima, tout ça tout ça.)
Après, ça n'a pas tout le gore et le côté "fin du monde" de Chainsaw man et c'est bien plus à mettre dans la case "comédie bizarre" (et étrangement... intimiste.) Le one shot se finit par une case qui m'aura fait exploser de rire... alors qu'elle est ultra prévisible. C'est l'une des forces de Fujimoto : c'est toujours très couillon dans son propre sérieux.
Le one shot en manga, c'est comme vendre la nouvelle en littérature ou le court-métrage au cinéma : invendable. Difficile d'accrocher les gens avec une histoire qui se boucle en 200 pages, notamment qu'on ne sait jamais trop comment le caser et ça passe un peu à la trappe. Et là, dans les librairies, il était bien placé (avec un petit autocollant "par l'auteur de Chainsaw Man") du coup, j'ai plutôt bon espoir que ce récit comique se vende bien.