Après avoir découvert Locke and Key grâce à de judicieux conseils sur un forum, j’ai décidé d’emboiter le pas sur Invincble, toujours sur des conseils de membres de ce même forum. Là où Locke and Key a été une véritable révélation, une magnifique découverte, Invincible se révèle être une petite déception, avec de belles promesses certes, mais une déception malgré tout.
Mark Grayson est un adolescent qui, comme beaucoup de jeunes de son âge, va au lycée, passe d’agréables moments avec son pote, travaille dans un restaurant après les cours, et vit dans une famille heureuse. Un adolescent comme les autres…. enfin presque!
Mark est loin d’être un lycéen comme les autres. Son père est l’homme le plus puissant du monde : Omni-man. Il vient de la planète Viltrum où tous les habitants possèdent des capacités dépassant celles des hommes. Ils peuvent voler, atteindre une super-vitesse et être super-fort.
Jusqu’ici Mark n’avait aucun de ces pouvoirs. Mais avec la puberté, Mark a hérité des pouvoirs de son père, dans une moindre mesure.
Il va apprendre à s’en servir. Un jour au cours d’un des ses essais de vol, il va arrêter des « méchants ». Son père observe la scène, et lui propose d’aller trouver quelqu’un capable de lui fabriquer un costume. Il lui conseille aussi de trouver un nom. Il sera dès lors Invincible.
Un jour, alors qu’il fait une sortie nocturne, il va prendre en flagrant délit un voleur. Il va intervenir, quand subitement surgit d’autres personnes « spéciales » : L‘équipe J. Une équipe de super-héros composée de Robot, Rex Splode, Dupli-Kate et Atom Eve.
Avec son père, seul ou avec l’équipe J, il va devoir apprendre à conjuguer sa vie personnelle et son statut de super-héros.
Voilà un pitch assez quelconque, un peu comme celui de Wolf-Man où au final Kirkman a réussit à réinventer les histoires de Loups-Garous. Donc je me dis pourquoi pas. De bonnes choses, les origines sont vite expédiées, l’auteur ne prend pas un tome pour nous dire d’où viennent les pouvoirs du père de Mark. C’est un bon point de ne pas avoir ce passage souvent pompeux. Et puis il y a plein de héros, ils agissent directement dans l’histoire, sans explication et cela rend le tout très fluide. On a vraiment l’impression de tomber dans un univers déjà stable, d’en être simplement un nouveau spectateur. Une petite bulle par ci par là d’explications, comme si l’auteur nous prenait par la main pour nous faire découvrir sa création.
A côté de cela, comme dans Wolf-Man, Kirkman désacralise ses super-héros. Ils ont une vie comme tout le monde et agissent par pur esprit chevaleresque, pour rendre service, et retourne à leur train-train quotidien. Exemple flagrant : les scènes de repas de la famille de Mark, où le père s’en va à la vitesse de la lumière éviter une catastrophe naturelle entre deux bouchées. Quelle aisance pour Kirkman à faire naviguer ses personnages en l’ordinaire et l’extraordinaire, les deus se mêlent dans une limpidité des plus simples.
Mais voilà, malgré tout, la mayonnaise ne prend pas avec moi. Certes c’est un tome introductif, qui promet de belles choses, mais voilà je ne m’attache pas aux personnages. Les histoires défilent dans ce tome sans réelles connexions les unes avec les autres. Oui c’est plaisant, oui c’est frais mais on va où ? Quelle direction Kirkman veut-il donner à sa série ? Même pas un petit cliff de fin pour nous amener à vouloir lire le deuxième tome, ou du moins pas un cliff intéressant. Au final quand on referme ce premier tome on se dit tout ça pour ça ? C’est dommage. Je m’attendais à un gros truc final, un premier gros adversaire pour Invincible. Ou la perte d’un membre de sa famille. Bref quelque chose quoi.
Autre gros point gênant : Cory Walker. Je vais même jusqu’à dire qu’il est l’un des principaux responsable au fait que je n’accroche pas à la série. Ces personnages sont plats, insipides, ne dégageant aucune émotion. Comment s’attacher à de tels personnages. Ses coups de crayons font brouillons, grossiers. Et que dire de ses cases en général, sans détails, quand les cases ne sont pas vide. A cela on peut ajouter une colorisation assez limitée par moment. Grosse désillusion pour moi, qui m’attendais à tomber sur Ryan Ottley, mais il n’arrive que plus tard sur la série. Malheureusement.
Bref, déception que ce tome 1 d’Invincible. Pleins de bonnes choses, de belles promesses, mais cela reste décousu, sans fil conducteur et Kirkman ne nous laisse même pas espérer le meilleur avec une fin quelconque. De plus, Cory Walker saccage l’histoire avec ses dessins, nous rendant les personnages sans charisme et où il est absolument impossible de s’attacher à eux, voir de simplement s’y intéresser. Alors malgré tout je vais donner sa chance à cette série en lisant le tome 2, car on m’annonce que cela se décante dans celui-ci. De plus, Ryan Ottley est mis au crédite de ce second volume. Sans cela, je ne suis pas sûr que j’aie continué. Affaire à suivre donc^^