Élève modèle, Kei Nagai veut devenir médecin et travaille d’arrache-pied pour y parvenir. Son existence aurait dû s’achever brutalement alors qu’un camion l’écrase, mais le voilà qui se relève, son corps déchiqueté se recomposant sous les yeux des passants terrifiés. Plus de doute possible : Kei est un « ajin », le troisième répertorié au Japon depuis dix-sept ans ! Il va lui falloir fuir, car nombreux sont ceux qui vont chercher à lui mettre la main dessus, pour le monnayer ou bien pour en faire un sujet d’expérimentation.
Créatures mystérieuses, les ajin ne sont pas considérés comme des humains, ce qui légitime tous les traitements susceptibles de leur être infligés. Pour autant, nul ne se sait ajin avant de découvrir en être un, souvent suite à un accident mortel. Kei n’a pas changé, sinon, du fait des pouvoirs dont il bénéficie à présent et qu’il va apprendre à maîtriser. Mais son statut n’est plus le même et ses proches ne le considèrent plus comme un des leurs. Les moins humains ne seraient ainsi pas ceux qu’on croit.
Créature hybride née à la croisée des deux influences – science-fiction et thriller – l’ajin apparaît comme une figure empruntée au genre horrifique suscitant terreur et effroi, semant la mort et le carnage. Le dessin de Gamon Sakurai instaure par son biais une atmosphère sombre, aussi inquiétante que prenante. L’ombre de l’ajin plane ainsi, au sens propre comme au sens figuré, tout au long de la lecture, hante le récit et les planches, et confère ce petit quelque chose à même de distinguer un titre.
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