Encore un tome dédié aux tensions internes au groupe de survivants réfugiés dans la prison qui les protège désormais des morts-vivants, c'est à dire des épisodes qui n'ont pas été repris dans la série TV... ce qui rend donc forcément la lecture du livre un peu plus intéressante ! Cette fois, la majorité des affrontements entre les personnages sont liés à la montée des tensions sexuelles, voire amoureuses, ce qui, après tout, n'est pas absurde, le retour (fragile) à une certaine sécurité autorisant les pulsions à ressurgir... Le problème est alors clairement l'incapacité de Charlie Adlard à dessiner des scènes intimes ou psychologiques de manière intéressante, ce qui rend la lecture de ce 4ème tome un tantinet fastidieuse. La fin du livre est consacrée au basculement psychologique progressif de Rick, qui, s' il est crédible vu les pressions sur lui, nous laisse quand même une impression assez simpliste : on est bel et bien en face du tout venant de la morale à l'américaine, ce qui n'est pas ce qu'on attend d'un tel comic book... La dernière planche, grandiloquente, peut même prêter à sourire (à ricaner ?) ! Décidément, les auteurs de "The Walking Dead" n'ont pas techniquement (tant du point de vue de la narration que du dessin) les moyens de leurs ambitions... Ce qui explique a contrario que la série TV soit une réussite artistique bien plus évidente que la BD... [Critique écrite en 2015]